Saint-Petersbourg
Saint-Pétersbourg fut créée de toutes pièces au début du XVIIIe siècle par Pierre le Grand. On est ici au cœur de la volonté inébranlable d’un homme : sa passion de l’eau s’incarne par la Neva et les canaux, son rejet de Moscou se traduit par un désir frénétique de se rapprocher de la culture occidentale. Des femmes ont poursuivi l’œuvre, surtout Catherine II, qui donna à la ville toute sa majesté d’aujourd’hui.
Tout (ou presque) y a été pensé, réfléchi. Saint-Pétersbourg a été conçue comme une ville de l’ostentation, une cité grandiose et fastueuse. Tout ce que l’Europe construisait, dessinait, créait, Saint-Pétersbourg le voulait. Les meilleurs artistes, les architectes les plus talentueux, les plus grands philosophes furent invités ici.
Des palais, encore des palais, des places, des colonnades, des monuments, des statues, encore des statues. Des musées aussi, et quels musées ! Toutes ces richesses sont là, et chacune raconte une page d’histoire.
Mais la ville cache aussi autre chose, au fond de ses arrière-cours délabrées. Encore faut-il, pour s’en rendre compte, se balader dans les rues de traverse, dans les quartiers non touristiques et parvenir à conjuguer cette ville au présent, loin du tape-à-l’œil des dorures. On y ressent toutes les contradictions de la Russie d’hier et d’aujourd’hui.
Saint-Pétersbourg est une ville qui montre autant qu’elle cache. C’est peut-être dans ses plus flagrantes contradictions que réside son indicible charme.